Dans cet article, je vais parler de mon voyage au Népal. Ce que j'y ai appris et comment je me suis retrouvée à pratiquer les soins sonores avec les bols tibétains.
En mai, la vie a pris un tournant plutôt compliqué pour moi. Je me retrouvais licenciée de mon job alimentaire et je venais de perdre mon grand-père Narcisse, chamboulée par ces changements soudains, j’ai alors eu l’idée de partir voyager afin de me retrouver. N’étant pas vaccinée, les destinations possibles étaient limitées. Ma première idée était d’aller me dorer la pilule sous des cocotiers, mais le destin avait un autre plan pour moi. En quelques jours, après de multiples signes, j’ai compris que mon cœur devait se rendre au Népal, dans l'Himalaya, j’ai donc décollé 10 jours après pour Katmandou.
Arrivée dans mon auberge, je n'ai pas eu le temps de prendre ma chambre que j’avais déjà fait une rencontre incroyable. Naveen, un Indien, qui était prêt à partir, a commencé à me parler de thérapie par le son. Nous avons échangé 1h de notre temps, durant laquelle il m’a présenté ces bols tibétains et son handpan, et il s’en est allé. Satisfaite par cet échange et surprise, j’ai su que je ne m’étais pas trompée de destination. En effet, avant mon départ mon intérêt pour la sonothérapie était déjà présent, seulement que n’ayant pas fait de recherche à ce sujet, je n’avais pas imaginé trouver cela au Népal.
Katmandou, cette capitale peu développée, très habitée, avec son bruit de klaxon incessant et son air poussiéreux m’a presque développé une anxiété. Je ne m’y sentais pas bien et il était dur pour moi d'apprécier ces rues sales et encombrées. Je suis restée le temps de me remettre de mon jetlag et de préparer un trek. Quatre jours plus tard, je partais faire l’Annapurna Circuit, un trek de 14 jours dans les montagnes népalaises.
Pendant ce trek, je me suis retrouvée confrontée à ma volonté, ma détermination, ma patience et ma force d’esprit pour réussir à passer ce col à 5416 mètres d’altitude. Contrairement à ce que j’avais imaginé, je n’ai pas pu me reposer sur mes acquis sportifs, car il n’était pas question d’avoir de bons muscles, mais bien d’avoir un bon mental et de la patience. Pour ne pas être sujette ou du moins pour gérer au mieux le mal de l’altitude, il était fortement recommandé de gravir la montagne petit à petit, lentement en respectant des étapes et des pauses. Donc de faire des marches faciles et courtes (environ 4h) et d’attendre. Les villages de montagnes n’étaient pas si développés, effectivement il est contraignant de développer ces endroits difficilement atteignables par la route. J’ai donc dû m'adapter aux nuits à 5 degrés sans chauffage, et aux douches chaudes un jour sur deux quand le soleil avait chauffé les panneaux solaires. Ce qui m’a fait développer des techniques de confort, comme celle de mettre ma gourde en aluminium pleine d’eau chaude comme bouillotte dans mon lit. Mais arrivée à 5000 mètres d’altitude, j’ai senti un sentiment d'apaisement et de fierté. Je me suis rappelé que j’avais la force et que j'étais capable d’accomplir tout ce que je souhaitais dans cette vie, et que une fois encore ma limite était rien d’autre que ma peur.
Fini le trek, remplie de courage et de confiance en moi, fatiguée de vivre sale et sans confort, je me suis rendue pour mon plus grand bonheur à Pokhara, ville au climat tropical au milieu des montagnes. Il faut savoir qu’il faisait chaud (très lourd) car je m’y trouvais juste avant la saison des pluies. C’est en arrivant en ville, que j’ai décidé que je souhaitais apprendre quelque chose. J’ai posé mon intention à l’univers vers les bols tibétains, vu qu’ils s’étaient déjà présentés à moi à plusieurs reprises. Et bim, en me promenant, sans même chercher, je suis tombée sur une école, Nirvana singing bowls, qui pratique et enseigne les soins sonores. Tous les matins à 9h15, je me rendais à leur pratique de chants, et les après-midi à 16h au bain sonore. Quelques jours plus tard, j’ai choisi d’entreprendre une formation et d’acheter le matériel nécessaire à la pratique. Rempli d'énergie créatrice, je suis heureuse de partager avec vous cette nouvelle discipline. Je pratique désormais les bains sonores en groupe; les équilibrages des chakras, nettoyage des chakras à travers les 5 éléments et les massages avec mes bols chantants.
J’ai passé beaucoup de temps dans cette ville de Pokhara car je m’y sentais bien. J’ai eu la chance d'expérimenter différentes formes de yoga et de méditation. J’ai pris beaucoup de temps pour moi, pour réfléchir, prendre soin de moi et j’ai fini par me retrouver. Mais j’ai également décidé de rentrer, car la saison des pluies arrivait et qu’il était dur pour moi de m’adapter à cette météo inconnue. De plus, je me sentais bloqué géographiquement par ma peur des routes peu goudronnées et dangereuse par mauvais temps et j’avais hâte de retrouver l’été européen que j’adore.
Ce voyage m’a permis de retrouver ma confiance en moi, mais surtout d’aller chercher au fond de moi ma détermination et ma patience. J’ai eu la chance de revenir avec un nouveau savoir que j’adore utiliser. J’ai surtout profité d’être isolée pour me recentrer et retrouver ma nature propre. En rentrant, j’ai compris pourquoi le Népal m’avait appelé si fort.
Souvenir d’une expérience riche et inoubliable.
Namaste,
Chloé
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